C’EST QUAND LE “BON MOMENT”?

deux femmes en auto stop

Auto-stop en Argentine

Maintenant quand j’y pense, ça a toujours été évident. Il a toujours été évident que j’allais sortir de ma vie conventionnelle pour voir le monde, du moins une partie… Quand je dis toujours, c’est depuis que j’ai l’âge de réfléchir et d’avoir un esprit critique.

À certains moments de notre vie, on se pose des questions dites « existentielles ». Je pense que ça devient particulièrement présent à l’adolescence. Avec plus ou moins d’intensité et de bon sens, en tout cas avec peu de prise de recul en général, on s’interroge sur la vie, sur son sens et sur son but. Les cours de philosophie doivent peut-être stimuler ces réflexions (en tout cas c’était mon cas !), mais oui, on cogite, et on démarre une analyse existentielle. Alors on appréhende notre « capacité de choix » et on fait l’expérience de l’originalité de notre destin. Ouah !

Autrement dit, on se demande ce que l’on fout là.

Et puis souvent, après cette période de questionnement profonde, on emprunte une voie, une orientation professionnelle, on fait des choix, on tombe amoureux et on trouve un job. On se « pose ».

Et alors on se dit, vu que visiblement autour de nous les autres suivent le même processus, que c’est bon, qu’on a répondu aux questions.

C’était donc ça, le but de notre vie. Ok chouette ! Prêt pour l’épanouissement total et le bonheur alors ! Je n’en doute pas une minute… mais pour les autres peut-être alors… oui ils ont l’air heureux quand je les observe.

Pour être honnête, personnellement, à ce stade de ma vie en tant que jeune adulte, c’était pas l’euphorie dans ma tête.

« J’ai tout pour être bien mais je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas heureuse ».

J’en étais là.

J’avais un bon poste, il me semblait d’ailleurs fait pour moi ! Je gagnais bien ma vie, on dit que l’argent ne fait pas le bonheur mais de base, on est quand même censé être soulagé quand on a pas le soucis financier. J’ai des amis et une famille que j’aime et qui m’entourent. Ok bon point ! Je suis globalement en bonne santé, ça y’a pas à dire, c’est vraiment au dessus de tout. Bon c’est pas mal tout ça, mais quand même non, y’avait quelque chose qui clochait.

Alors en façade, aux autres, on peut dire ce que l’on veut. Pour se protéger, pour son image, pour ne pas inquiéter, peu importe, y’a des raisons. Mais à nous, bon sang à NOUS-MÊME ! On ne va quand même pas se mentir ? Ça nous apporte quoi à part du malaise intérieur ? Ne pas être d’accord avec soi-même, ça ne devrait pas arriver.

Quand tout n’est pas bien aligné en moi, il m’arrive de papoter avec moi-même. Concrètement, je suis en mode questions-réponses, et à voix haute parfois ! Je me pose clairement des questions, et j’exprime clairement des réponses. Cela m’aide à réaligner la Tête avec mon Ventre et mon Coeur. Souvent quand ça ne sonne pas juste à l’intérieur, c’est que nos envies de Raison (la tête), ne collent pas avec nos envies de Passion (le ventre). Parfois l’écart est très grand, et le mal-être l’est tout autant.

« Le déclic survient la plupart du temps à l'occasion d'un lâcher prise. Le lâcher prise, lui, intervient lorsqu'on est honnête avec nous-même ».

Il y a quelques années, une fois passée la trentaine, j’ai décidé d’être honnête avec moi même, et d’écouter mes envies profondes avec attention. Je décidais alors de ne plus refouler ces envies « Passion ». Et ce qui est dingue, c’est que ces envies « Passion » qui de prime abord semblent incompatibles avec la raison, sont devenues elles-même des motivations de raison. Je m’explique, car là vous froncez les sourcils !

À force de n’écouter que la raison (j’ai un bon boulot en CDI, la sécurité, une bonne mutuelle, je cotise à la caisse retraite cadre, j’ai plein d’avantages, je peux acheter ce que je veux sans trop de restrictions,…) j’en devenais malheureuse. Ce pour quoi je me levais chaque jour, et qui était donc censé m’apporter de quoi m’épanouir, m’éteignait jour après jour. Et là je me suis dis, qu’il n’était pas RAISONnable de continuer ainsi. Ce n’était pas du bon sens et de la raison que de cultiver cette vie qui ne me nourrissait pas, aussi raisonnable soit elle !

Et si le Graal n’était pas un leurre, et que je le portais déjà dans mon cœur ?

Et si par ce mécanisme de communication honnête avec moi-même, je laissais la place à ces envies profondes devenues des besoins quasi vitaux ?

Quand les motivations « Passion » de changer de vie pour voyager sont devenus des évidences, autrement dit quand je les ai acceptées, alors est arrivé le bon moment.

C’était évident, dans ma tête, en accord avec moi-même, c’était LE BON MOMENT. Tout restait à faire, notamment lever les freins, les vrais et les faux pour tout mettre en place… Et je vous en parlerai dans le prochain article, car c’est un sujet complet à lui seul !

Que nos blocages soient liés au travail, à notre vie de couple, à notre vie sociale, à nos passions, notre santé, ou aux problèmes de nos proches, on peux décider de les dépasser. Accepter ce qui est invite au lâcher prise qui entraine le déclic, suivi de la prise de DECISIONS. 

Pourquoi faire tout cela ? Pourquoi remuer autant notre vie, quand tout aspire à la sécurité et au confort ?

Voici ma réponse : Pour trouver la spontanéité, la joie de vivre, et pour réveiller notre enfant intérieur, qui lui, savait s’émerveiller. Pour nous libérer de nos peurs et blocages en apaisant nos blessures émotionnelles enfouies profondément en nous. Pour redéfinir la vie qui nous correspond et nous fait vibrer. Pour laisser s’exprimer librement et sans pudeur, nos dons et nos talents, car oui en a tous. Oui on en a tous !

Pour ne pas dire avant de mourir : « J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et pas de vivre la vie qu’on attendait de moi ». (Cf Bronnie Ware)

Voilà pourquoi la démarche en vaut l’effort.

Et je vais vous dire, à mon sens, l’effort est plus intense à devoir rester à lutter dans une vie qui ne nous convient pas.

D’ailleurs quand j’ai tout plaqué pour partir voyager, on m’a souvent dit : « Ouah t’as du courage ! ». Ma réponse était : « Non pour moi le courage , serait de rester dans cet environnement où je ne suis pas moi, et ça je ne peux pas, (plus) ».

Merci de m’avoir lue. Commentez, partagez avec moi vos ressentis, posez des questions si vous en avez. Le but de ce blog pour moi est d’échanger avec vous sur les étapes d’un changement de vie ou d’un déclic.

D’avance… Merci.

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“J’AI RENCONTRÉ L’AMOUR EN VOYAGE" : GLADYS NOUS RACONTE.

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